Cette semaine, un florilège de super posts qui vont vous toucher en plein cœur. Vous n’aurez d’autre choix que de super liker nos débunks et de booster nos vues !
1 | Nos débunks :
👩🍼Super maman
🦊Super mignon
📷Super photos d’époque et en couleurs !
💶Super chance
🤢Super malaisant
2 | La boite à outils :
🎞️ Au Québec, ils savent repérer les deepfakes.
3 | Le mème
💔 Il y a onze ans, une photo a bouleversé un homme.
Un journaliste avait capté l’image d’une jeune mère,
épuisée, le dos plié sous un énorme sac,
et serrant contre elle son bébé endormi.
Rien d’extraordinaire,
et pourtant… tout y était :
le courage, la tendresse,
et cette douleur silencieuse qu’on ne photographie pas.
Pendant onze ans, il a cherché à la retrouver.
Sans nom, sans adresse, sans indice.
Seulement cette image.
Et ce sentiment qu’elle portait toute l’humanité sur ses épaules.
Il l’a enfin retrouvée.
Aujourd’hui, elle est mère de quatre enfants.
Toujours debout. Toujours forte.
Toujours avec ce même regard, celui des femmes qui ont tout donné.
Et quand elle a raconté l’histoire derrière cette photo,
le journaliste a compris pourquoi il ne l’avait jamais oubliée.
« Ce jour-là, je ramenais ma fille à la maison.
Elle était fragile.
Je n’avais pas d’argent pour la soigner.
Quatre mois plus tard, elle est partie.
C’était ma première. »
Pas de larmes.
Pas de cris.
Seulement une vérité nue, brutale, humaine.
Cette photo, il le comprit alors,
n’était pas un cliché de courage —
c’était le souvenir d’une guerre intérieure.
Celle d’une mère qui a tout donné,
avec rien.
Aujourd’hui, cette histoire nous rappelle ceci :
💔 Aucune mère ne devrait vivre la peur de ne pas pouvoir sauver son enfant.
💔 Derrière chaque sourire, il y a des combats qu’on ne voit pas.
💔 Et même dans la douleur la plus noire,
l’amour d’une mère reste la plus lumineuse des forces.
🤔 Copié-collé non actualisé avec une vraie photo
Cette photo devenue virale a été prise le 30/01/2010 (donc il y a 15 ans et non 10!) devant la gare de Nanchang au cœur du Chunyun, la grande migration du Nouvel An chinois.
https://cvc.li/HeIUJ
L’histoire est surtout sympa pour le photographe Zhou Ke.
La femme photographiée n’avait pas conscience d’avoir été immortalisée, et le photographe, ne s’était jamais approché d’elle ni ne connaissait son nom : Bamu Yubumu.
Pourtant, cette image lui valut 2 prix de photographie en Chine en 2011 et devint rapidement un symbole.
https://cvc.li/XSGGJ
Cette mère de 21 ans et son mari venaient d’un milieu très pauvre. Le bébé, son 2e enfant, qu’elle tient sur la photo est malheureusement décédé quelques mois après.
https://cvc.li/XwxhJ
Dix ans plus tard, Zhou Ke est parvenu à retrouver la jeune femme. Entre-temps, elle avait bénéficié d’un programme d’aide gouvernementale lancé en 2013, qui a contribué à sortir environ 100 millions de personnes de la pauvreté.
https://cvc.li/Eghan
https://cvc.li/fHbzV
Ainsi, son mari a commencé à planter du tabac et ils ont déménagé dans un lieu mieux équipé.
Elle a eu au total 6 enfants, dont 4 sont toujours en vie.
https://cvc.li/PIKvk
https://cvc.li/GSLti
Il n’avait pas le droit d’intervenir.
Mais ce jour-là, face à un minuscule renard glacé et mourant, toutes les règles ont volé en éclats.
Le Dr Aris Thorne passe six mois par an dans une station isolée de l’Arctique. Là-bas, son travail est simple : observer la nature, jamais la modifier.
C’est la règle d’or.
En rentrant d’une inspection de capteur météo, il a remarqué une petite tache blanche sur la neige.
Ce n’était pas une congère…
C’était un renardeau, recroquevillé, tremblant, incapable même de relever la tête.
Tout, dans sa formation, lui disait de partir. La nature suit son cours, les faibles ne survivent pas. Mais Aris est resté figé, le vent fouettant son visage, incapable de tourner le dos.
« Au diable les règles », a-t-il soufflé.
Il a ramassé le petit corps glacé, l’a ramené à sa tente, enveloppé dans une couverture thermique.
Sur ses genoux, il a ouvert l’une de ses rations et tenté quelques cuillerées de bouillon.
Le renard a levé la tête pour la première fois, attiré par la chaleur.
À cet instant, Aris n’était plus un scientifique.
Juste un homme refusant de laisser une vie s’éteindre dans le froid arctique. 🦊💙
❌ Fake (sans surprise) !
Saviez-vous que ce Dr Aris Thorne n’existe tout simplement pas ?
C’est un personnage fictif, présenté comme un chercheur fait par IA.
https://draristhorne.com/
La seule personne portant ce nom que nous ayons trouvée avec un vague lien avec l’Arctique est une chercheuse en gouvernance des systèmes autonomes.
https://cvc.li/ZavlK
Le Dr Aris Thorne, est parfois héros de SF ou autres histoires… parfois homme, parfois femme.
https://cvc.li/RMwqp
https://cvc.li/VaPHe
https://cvc.li/JwCBB
Ce nom revient fréquemment dans des contenus générés par Gemini, qui semble avoir une imagination limitée en matière de noms pour ses personnages fictifs
https://cvc.li/teXXL
Cette dernière intox en date le recycle en “scientifique climatologue en Arctique” avec une vidéo larmoyante sur un renard arctique qui circule sur les RS depuis une semaine.
https://cvc.li/Ssdfq
Certains posts citent cet article en source :
https://cvc.li/Ssdfq
Un article avec des photos volées au travail de vraies scientifiques,
comme Chloé Rodrigues https://cvc.li/GqPFF
d'Arctic Focus : https://cvc.li/YNvqC
Et de Daily Arctic Fox : https://x.com/DailyArcticFox
Bref tout ça n’est qu’une invention, passez votre chemin.
Ne crois à personne crois à ton destin
💔🕊️ Elle valait “deux dollars”… pourtant elle portait en elle un génie que personne n’avait vu.
Douze acheteurs l’avaient examinée puis rejetée.
Le commissaire-priseur, excédé, baissait le prix encore et encore.
Un esclave en bonne santé valait 800 $.
Un cheval, 50 $.
👉 « Dix dollars ! »
Silence.
👉 « Cinq dollars ! »
Un fermier éclata de rire :
😒 « Je ne la prendrais même pas gratuitement ! Elle mourra avant d’arriver chez moi ! »
Son nom était Ruth Washington, et son histoire était un cauchemar de huit ans.
Vendue enfant à une plantation de tabac en Virginie, elle travaillait 18 heures par jour. Ses mains étaient déformées, son corps ravagé, sa respiration sifflante… et elle avait dû creuser les tombes de ses trois enfants morts de malnutrition.
Même les autres esclaves l’évitaient.
« Elle a un pied dans la tombe », murmuraient-ils.
Mais derrière ses yeux éteints… brûlait une intelligence farouche que personne ne voyait. 🔥
🧩 L’homme qui la paya… deux dollars
Un jour, Thomas Mitchell, petit commerçant ruiné, passa au marché aux esclaves.
Il avait 50 $ en poche.
C’est dans la section “rebut” qu’il vit Ruth.
« Deux dollars, et je te préviens : elle ne tiendra pas une semaine », cracha l’enchérisseur.
Contre toute logique, Thomas sortit deux pièces d’argent.
« Marché conclu. »
🍲🏡 Sa première mission : survivre
Arrivée chez Thomas, il lui dit simplement :
« Tu n’as qu’un travail : vivre. »
Trois repas par jour. Un lit. Un toit.
En une semaine, ses plaies commencèrent à guérir.
En deux semaines, elle respirait mieux.
Mais surtout…
En deux semaines, le magasin de Thomas avait été entièrement réorganisé.
Produits classés par catégories, notes sur les marges, erreurs corrigées avec précision.
Thomas n’en croyait pas ses yeux.
« Ruth… comment sais-tu tout ça ? »
« J’observe, monsieur. J’ai toujours observé. »
Pendant ses années de souffrance, Ruth avait secrètement étudié les négociations, les prix du marché, les comptes des plantations.
Mieux encore : elle savait lire et écrire, appris clandestinement en regardant les cours des enfants blancs. 📝
📈⚡ Le génie commercial d’une femme réduite en esclavage
Ruth décrivit froidement les erreurs de Thomas :
« Vous perdez 40 % de vos profits. Mauvaises saisons, mauvais stocks, mauvais prix. Laissez-moi gérer pendant six mois. Je vous le prouve mathématiquement. »
Elle mit en place :
✔ achats en gros
✔ inventaire stratégique
✔ système de crédit avec intérêts
Les résultats furent spectaculaires :
📈 Mois 1 : +150 % de bénéfices
📈 Mois 2 : +200 %
📈 Mois 3 : +300 %
💼🔥 Puis elle attaqua un marché encore plus lucratif : les camps militaires
Les soldats confédérés payaient cinq fois plus pour du savon, du tabac ou de la nourriture.
Ruth étudia leurs besoins, leurs itinéraires, leurs manques.
Elle lança alors :
🥧 des tartes
🍞 du pain
🍪 des biscuits
tous faits maison à 4 h du matin.
Chaque jour, tout était vendu avant midi.
Suite, reste en commentaire 👇👇
❌ Plus que douteux
Aucune source sérieuse ne confirme cette histoire, qu'on ne retrouve que sur les réseaux sociaux ou sur l'inépuisable puits à histoires inspirantes qu'est le monde littéraire.
Source: Facebook https://share.google/P3nPrhXbxhCzVGFzr
Lieux et dates imprécis, noms communs. Rien ne permet d'identifier précisement les protagonistes. Par contre, on a beaucoup de détails sur le business plan. La seul Ruth Washington dont on ait une trace est une petite-fille d'esclave affranchi.
https://www.legacy.com/us/obituaries/pressofatlanticcity/name/ruth-washington-obituary?id=22482551
La vraie chance, c’est de faire la bonne chose…
Vendredi dernier, en allant chercher mon fils à l’école, j’ai trouvé un billet de 50 euros posé devant l’entrée.
Ma première réaction a été de penser : “Quelle chance !”
Mais presque aussitôt, j’ai pensé à la personne qui l’avait perdu… Peut-être une maman dans le besoin, qui comptait sur cet argent pour nourrir sa famille ou payer une dépense importante.
Je me suis souvenu d’un moment marquant de mon enfance :
Un jour, ma mère est rentrée à la maison en larmes parce qu’elle avait perdu son salaire hebdomadaire. Le lendemain, tous ses collègues se sont mobilisés pour récolter cette somme et l’aider. Ce souvenir m’a rappelé à quel point la perte de quelques billets pouvait bouleverser une vie.
À l’école, il y avait une réunion. J’hésitais… Comment demander si quelqu’un avait perdu 50 euros sans que cela paraisse étrange ? Finalement, je suis rentré chez moi. Mais cette pensée me hantait.
J’ai fini par retourner à l’école et demandé aux enseignants si quelqu’un avait signalé la perte d’un billet. L’un d’eux m’a répondu presque immédiatement :
“Oui, une maman l’a signalé… C’était un billet de 50 euros.”
On a rapidement retrouvé cette maman. En larmes, elle m’a raconté que cet argent était destiné à acheter de la nourriture pour le week-end et que son mari était en colère, pensant que cet argent était définitivement perdu. Elle n’arrivait pas à croire que quelqu’un l’avait rendu.
Je n’ai pas seulement été reconnaissant d’avoir trouvé ces 50 euros… mais surtout, d’avoir eu la conscience et l’intégrité de chercher leur véritable propriétaire.
Je suis convaincu que la vraie chance ne peut pas venir du malheur des autres. Je ne pourrais jamais dire :
“Merci, Dieu, de m’avoir donné 50 euros”, en sachant qu’au même moment, quelqu’un était peut-être en larmes de les avoir perdus.
La vraie chance, c’est de faire ce qui est juste. ❤️
Tirée d’une histoire vraie
La vraie chance, c’est de faire la bonne chose…
Vendredi dernier, on a vu passer sur LinkedIn un post inspirant qui racontait l’histoire d’une maman qui avait perdu 50 euros dont elle avait besoin pour faire les courses et apaiser la colère de son mari.
On a décidé d’écrire un débunk inspirant et voici ce qu'on a découvert : des centaines d’internautes vont chercher leur fils à l’école le vendredi, des centaines d’internautes trouvent le même billet imprimé par la Banque de France https://bit.ly/4idxfN6 et prennent la même photo, des centaines d’internautes écrivent la même histoire depuis des années https://bit.ly/47UdMxw
https://bit.ly/48qLkDw
https://bit.ly/3K8RAX5.
Les histoires inspirantes ne peuvent venir que de vraies histoires, pas en surfant sur la misère humaine pour générer de l’engagement. On se rassure néanmoins en sachant qu’avoir un jour perdu 50 euros aura permis à des centaines d’internautes de s’acheter des likes pour leur visibilité sur les RS.
La vraie chance, c’est de faire ce qui est juste ❤️
Bonus : l’image est volée d’ici : https://bit.ly/3JXj16l
N.B. : mention à l’auteure de ce post d’avoir rajouté sa touche personnelle avec un “tiré d’une histoire vraie” qui a vraiment brouillé les pistes.
LE VISAGE DE LA DÉSHUMANISATION
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29 avril 1945.
Dachau venait d’être libéré.
Et pourtant, l’enfer n’avait pas encore fini de parler.
Au milieu des décombres, un homme était assis.
Un survivant réduit à un squelette.
Plus de chair, plus de force, presque plus de vie…
Juste un être humain que la barbarie avait tenté d’effacer.
Devant lui, un piano brisé.
Sans son. Sans âme.
Comme lui.
Un soldat s’approche et ose une question :
« Tu peux jouer ? »
L’homme lève des yeux morts de fatigue,
et dans un souffle qui ressemblait plus à un adieu qu’à une réponse, murmure :
« J’essaierai. »
Et alors, l’impensable se produit.
Ses doigts, tremblants, défaillants,
touchent les touches éclatées…
Et Ave Maria s’élève.
Cassée. Faussée. Tremblante.
Mais vivante.
Une prière arrachée à la gorge de l’inhumanité.
Les soldats, eux, s’effondrent.
Parce que dans ce camp où tout avait été détruit —
les corps, les noms, les familles, les rêves —
la musique venait d’exploser comme un cri :
« VOUS N’AVEZ PAS TOUT ÉTEINT. »
Le pianiste est mort deux jours après.
Mais sa dernière note restera plus forte que tous les bourreaux.
Parce qu’elle dit la vérité brutale :
👉 La cruauté ne tue pas seulement des corps, elle assassine l’âme.
👉 La déshumanisation n’efface pas l’humain : elle révèle ceux qui refusent de mourir debout.
👉 Et face aux monstres, il suffit parfois d’un acte minuscule pour replanter l’honneur dans un champ de cendres.
Cette histoire n’est pas un souvenir.
C’est un avertissement.
L’Histoire ne dérape jamais par hasard.
Elle s’effondre quand l’indifférence remplace la dignité,
quand la brutalité devient une habitude,
quand des dirigeants sans conscience écrasent des innocents
qui n’ont rien demandé.
Voilà le vrai visage de la déshumanisation.
Et il nous regarde encore aujourd’hui.
Non seulement l’auteur se réjouit de faire des likes sur le dos d’un holocauste en plus avec de faux récits, mais il supprime aussi notre commentaire.
Pour ne pas laisser impuni ce post franchement très discutable, il nous semblait important de le republier ici.
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❌ Faux !
Ce post franchit un nouveau cap dans l’indécence : une histoire inventée de toutes pièces, appuyée par une image générée par IA, uniquement pour récolter des likes.
Pour rester factuels et neutres, rappelons les éléments vérifiables :
- La photo est générée par Google AI, comme l’indique la recherche d’image inversée dans la section « À propos de ».
- Cette histoire accompagnée de cette illustration circule depuis au moins 4 semaines, par exemple ici :
https://cvc.li/ZIHmP
- Elle a déjà été débunkée, notamment par :
https://lnkd.in/e-kzehg3
- Oui, des pianistes ont été emprisonnés dans les camps de concentration et forcés de jouer devant des soldats, mais aucune archive photo ou illustration connue ne ressemble à cette image :
https://cvc.li/eFINZ
https://cvc.li/JFasb
https://cvc.li/PQBxc
https://cvc.li/SSSUp
- L'Unesco alerte qu'utiliser l’IA pour fabriquer de fausses histoires autour de la Shoah contribue à déformer l’histoire, banaliser ou nier l’Holocauste en ne respectant pas la mémoire des vraies victimes. :
https://cvc.li/IaHLo
https://cvc.li/eHpdb
Nous vous laissons vous faire votre propre opinion quant au choix de partager un tel post.
L’équipe de fact-checking de Radio-Canada, les Décrypteurs, vous plonge directement dans le bain avec un quiz de photos et de vidéos, agrémenté d’un petit cours de présentation des techniques permettant de repérer les fausses images, telles que TinEye ou Forensically .
Nous avons trouvé cette manière de vous entraîner super sympa, et à la fin du cours vous pouvez vous mettre à l’épreuve.